Bienvenue petits et grands caribous !

jeudi 6 septembre 2012

Aperçus sur Banff et la Bow River Valley, près de deux semaines plus tard

Bonjour à tous,
 
Nous sommes à Tofino depuis hier après-midi, sur la côte ouest de l'île de Vancouver, et pour 2 jours, au bord de la Long Beach de 11km - et d'autres plus petites -, entre les surfeurs et le Pacific Rim National Park avec ses secteurs de forêt pluviale tempérée.
Cet après-midi, excursion de 2h30 en espérant voir des baleines.
 
Le temps d'un petit message, j'essaie de prendre de l'avance sur les messages en retard.
Donc, pour commencer, une sélection de photos correspondant environ aux journées des vendredi 24 à dimanche 26 août, sur Banff, capitale Sud des Rocheuses canadiennes, où coule et cascade du Nord vers le Sud puis l'Est, la Bow River.
 
Tout d'abord, emblématiques de Banff, ses télécabines qui montent au Mont Sulphur et à son panorama, puis son hôtel massif, pouvant accueillir jusqu'à 1100 personnes et datant de la fin du XIXe siècle quand furent découvertes des sources thermales (hot springs) et que, reliée par le train, Banff devint le 1er parc national du Canada et une station de tourisme florissante.




 

 
Puis, sous l'hôtel, les Bow Falls, des chutes d'eau assez larges. A la Bow River est attaché le souvenir du film Rivière sans retour, d'Otto preminger, avec Robert mitchum et Marilyn Monroe. Dans le Routard, il est question d'un scandale que son arrivée dans un saloon de Jasper avait suscité. A Banff, près de ces Bow Falls, nous avons trouvé cette photo photographiée ; vous souvenez -vous de la scène de descente de rivière ?




 

Là, les Vermillions Lakes, à la sortie de Banff, avec un aperçu des profils de montagne entre lesquels se niche la ville. Une première photo le vendredi matin, par grisaille (avec mon appareil) ; les autres le samedi en fin de journée, par beau temps (et avec l'appareil d'Isabelle).



 
L'après-midi du vendredi, nous avons randonné en remontant le Johnston Canyon, une excursion à quelques kilomètres de Banff, environ 4h A/R, avec 2 chutes d'eau énergiques et assourdissantes, et, un peu plus haut à la limite des forêts et de la montagne rocheuse, un phénomène naturel appelé les inkpots, sorte de trous d'eau translucide où, dans les sédiments se forment des cercles.
 







 
 
Voilà quelles furent nos premières images des Rocheuses canadiennes.
A propos de rivières et de cascades, ma lecture du moment, En canot sur les chemins d'eau du roi, de Jean Raspail, même si elle se passe dans l'Est du continent nord-américain, était assez appropriée. En 1949, ils étaient quatre, répartis dans 2 canoës, à remonter en 6 mois environ les chemins d'eau depuis Trois-Rivières au Québec jusqu'à la Nouvelle-Orléans en Louisiane. La première partie, ce sont beaucoup de portages, pour remonter les cascades et rapides dangereux.
 
Ce petit extrait m'a paru bien évocateur :
 
" D'Ottawa à North Bay, sur le las Nipissing, plein nord-ouest en amont, deux cent cinquante-six miles anglais, soit quatre cent neuf kilomètres. Lever à cinq heures chaque matin, encampement à la nuit tombée. Douze à quinze heures de portage ou de nage à l'aviron par jour : horaire, rythme et allure des brigades d'autrefois. Une ascension, une escalade jusqu'à la ligne de partage des eaux séparant le bassin de l'Outaouais (rivière Ottawa) de celui du lac Huron. 
Entre des rives escarpées et souvent impropres à l'accostage, couvertes de hautes forêts, on se hisse par paliers, une chute, une cascade, une série de rapides, puis un lac admirablement bleu, harmonieux, qui ressemble à une porte du paradis encadrée de pins centenaires droits comme des colonnes mais trahit vite cette impression en se travertissant en un goulet étroit, bordé de falaises, menaçant, tumultueux, d'où la rivière dévale à la rencontre des canots remontants, annonçant, un peu plus haut, une autre série de cascades et de rapides, et tout recommence dans le même ordre jusqu'au lac suivant, tout aussi bienvenu et trompeur.
Une centaine de rapides, à peu près, j'ai eu du mal à en tenir le compte et certains ne figuraient pas sur mes cartes. Les petits, d'abord, à dédaigner. On les escaladait d'une pichenette, on les chevauchait avec le même bonheur que le cow-boy qui a dompté son cheval et galope dans la prairie de façon un peu désordonnée. Mais les gros, les grands, les longs, les puissants, les interminables, les haut-perchés, les furieux, les vicieux, une autre affaire ! "
 
D'autant que la Bow rejoint ensuite la Saskatchewan dans les grandes plaines de l'Est, s'écoulant après un long chemin vers les Grands lacs puis jusqu'à l'Atlantique.
De glaciers en lacs d'altitude, de lacs en cascades, de cascades en rivières, dans les Rocheuses nous avons assisté au départ des eaux.
 
Sylvain & Isabelle


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