Mardi dernier, après les cours, j'ai descendu Davie Street vers l'est, passant du quartier West-End-South au quartier Yaletown. Cette après-midi-là, je voulais découvrir et visiter la Bibliothèque centrale de Vancouver, grosso modo entre 15h30 et 16h30, avant d'enchaîner ensuite par les collections de peintures de l'Art Gallery laquelle, tous les mardis de 17h à 21h, ouvre ses portes librement sur la base d'une "donation" volontaire et non pas au prix habituel du ticket d'entrée.
La seconde partie du projet est tombée à l'eau - je n'avais pas anticipé la sur-fréquentation que cela pouvait entraîner, avec une file d'attente de peut-être 40m dès 17h -, partie donc remise à un autre mardi où je me présenterai une demie heure en avance.
En revanche, je ne m'attendais pas à ce que j'ai découvert avec la Vancouver Public Library !
Le bâtiment est très imposant, évoquant la forme et ayant à peu près la dimension des vestiges du Colisée de Rome. Curieusement, si je n'ai pas trouvé cela bien beau, si de même j'ai trouvé qu'à l'intérieur le design et les coloris avaient bien vieillis, j'ai été surpris par la richesse du fond, l'immensité de l'ensemble, l'activité qui régnait en de multiples usages, la qualité des espaces et des services apparemment offerts. Voir https://www.vpl.ca/branches/details/central_library, mais il s'agit d'une branche dans l'arborescence du site du réseau de Vancouver dont faisait déjà partie la précédente bibliothèque.
Voilà les photos de ma petite exploration des lieux. D'abord l'architecture d'ensemble :
"Les mots ne correspondent pas à l'image" (je crois, à peu près) |
Puis quelques éléments du paysage intérieur :
Gain de place |
Retrait des réservations |
Place ensuite aux usagers :
(ce sont des images très partielles, donnant une impression de vide, alors qu'en fait de nombreux espaces avec tables et chaises, avec fauteuils ou avec ordinateurs sont répartis dans toute la bibliothèque, dans des atmosphères assez variées selon la proximité des vitres, la hauteur sous plafond, les collections environnantes, disponibles pour la recherche avancée, pour le travail studieux ou la lecture dilettante)
J'aime bien celle-ci. |
Enfin petite excursion en clin d'oeil du côté du rayon français. Suivie de l'illustration d'une recherche que j'ai faite.
Le matin-même, dans mon Fumaroli du moment, j'avais lu un passage passionné et passionnant concernant un historien américain de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle, Henri Adams, dont deux ouvrages en particulier documentent profondément les rapports trans-atlantiques Europe/Etats-Unis d'une part, les évolutions culturelles sensibles avec l'industrialisation de masse à la transition des deux siècles d'autre part.
Je cite :
Le matin-même, dans mon Fumaroli du moment, j'avais lu un passage passionné et passionnant concernant un historien américain de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle, Henri Adams, dont deux ouvrages en particulier documentent profondément les rapports trans-atlantiques Europe/Etats-Unis d'une part, les évolutions culturelles sensibles avec l'industrialisation de masse à la transition des deux siècles d'autre part.
Je cite :
"Des deux chefs-d'oeuvre-testaments écrits en même temps par Henri Adams entre 1904 et 1912, l'un, Mont-Saint-Michel and Chartres, est une méditation d'historien de la multiple Amérique sur l'unité à laquelle avaient visé la théologie, la poésie, l'architecture et les arts franco-normands du XIe au XIIIe siècle et sur son irréparable échec, qui annonce les autres ; l'autre, The Education of Henri Adams, est une intense autobiographie intellectuelle à la troisième personne (...), titre d'une ironie noire (...) démontrant la difficulté, sinon l'impossibilité moderne d'une éducation."
J'ai recherché ces deux ouvrages, les ai trouvés au catalogue, puis les ai trouvés en rayon deux ou trois étages plus bas. Yes !
... J'ai lu sur place la première page du Mont-Saint-Michel, début d'une sorte de récit de voyage fin de siècle. D'une belle écriture, l'incipit les montre, lui et sa nièce, traverser l'Atlantique en bateau jusqu'au Havre, trouver un moyen de locomotion sur les routes normandes pour arriver en vue du Mont, y prendre auberge chez... la Mère Poulard. Je ne suis malheureusement pas entré plus avant.
J'ai aussi trouvé la cote de rangement d'un Henri James, The American scene, lui aussi cité élogieusement comme très révélateur, dans lequel l'écrivain décrit son voyage de 1905 aux Etats-Unis, d'où il est originaire mais qu'il a quittés depuis trente ans pour vivre en Europe. Entre 1875 et 1905, il découvre une Amérique nouvelle profondément transformée par l'industrie. Mais le rayonnage de ce livre n'était pas accessible, pris dans les armoires compactes coulissantes.
Voilà pour ces petites recherches et voilà tout pour ce soir,
(Je me demande juste, en peaufinant la mise en page, si ces ouvrages sont disponibles sur le réseau parisien ou sur le réseau lyonnais, ce que je serais à même de vérifier depuis Vancouver... mais pas ce soir. Bonne nuit ;-)
(Je me demande juste, en peaufinant la mise en page, si ces ouvrages sont disponibles sur le réseau parisien ou sur le réseau lyonnais, ce que je serais à même de vérifier depuis Vancouver... mais pas ce soir. Bonne nuit ;-)
A demain,
Sylvain